Si Honda est ton personnage préféré dans Street Fighter, alors cet article est fait pour toi !
Sinon, tu peux quand même rester et en apprendre un peu plus sur les Sumos.
Il y a un an, lors de ma première visite du Japon, j’avais déjà en tête d’assister à un tournoi de Sumo. Mais par manque de temps et d’organisation, cela n’avait pas été possible.
Mais c’est désormais chose faite et je vais vous raconter le déroulé de cette journée de compétition à Tokyo.
A savoir que les tournois de Sumo sur Tokyo n’ont lieux qu’aux mois de Janvier, Mai et Septembre.
En Mars c’est à Osaka, en Juillet à Nagoya puis en Novembre à Fukuoka.
Toutes les infos (dates, réservation de billets, etc.) sur le site ci-dessous :
1ère étape :
Pour assister à un combat de Sumo, il faut être au Japon un mois impair et dans la ville qui accueille le tournoi selon le mois. Ce qui laisse peu de chance à l’improvisation…
Pour le lieu du tournoi à Tokyo, c’est au Ryōgoku Kokugikan Sumo Stadium que ça se passe :
2ième étape :
Acheter un ticket !
Là, plusieurs solutions s’offrent à vous.
La première, c’est de réserver sa place sur le site http://www.sumo.or.jp/En/
Il y a plusieurs tarifs en fonction du choix des places plus ou moins proches du dohyō…le ring en gros ! Tarifs de 3800 yens à 14800 yens.
La seconde, celle que j’ai choisi, c’est d’arriver très tôt le matin devant le Ryogoku Kokugikan et de prendre un ticket pour une place non réservée. Tarif à 2200 yens.
Mais attention, le nombre de places non réservées est limité à 400 ! Donc la grasse matinée, t’oublies !
Pourquoi avoir choisi cette seconde option au lieux de rester au lit tranquillement ?
Et bien parce qu’avec une petite de 3 ans et demi dans les pattes, je n’étais pas certain de pouvoir assister à tous les combats ou de pouvoir rester au même endroit toute la journée. Donc payer plein pot pour y rester 1 heure, non merci. Et puis même pour moi, est-ce que ça allait me plaire ?
Bref pour toutes ces raisons, j’ai préféré aller à l’économie. Et puis on n’est pas obligé de rester au fond de la salle tant qu’il n’y a pas grand monde (le matin en gros). Du coup, on peut se rapprocher un peu pour prendre des photos tant qu’on ne gène personne. Si vous squattez un peu trop longtemps, on vous demandera sans doute de regagner votre zone, mais sinon pas de soucis.
3ième étape :
Profiter du tournoi de Sumo !
Bon là, je ne vais pas vous faire du Wikipédia. Si vous voulez en apprendre plus sur les règles et l’histoire du Sumo, allez sur un site plus sérieux.
Une fois dans le stadium, on s’aperçoit qu’il n’y a pas foule…
Pourquoi ? Et bien parce que les combats les plus intéressants sont programmés en fin de journée. L’arène se remplie donc petit à petit au fil de la journée, jusqu’à être bondée en fin d’après midi.
Donc le matin vous devrez vous contenter des poireaux du coin, les AMATEURS !
Mais pour le moment, point de combattants sur le dohyō. Seulement 2 gars qui balayent le sable…consciencieusement…à la japonaise !
Après t’être levé super tôt et quand tu regardes ça pendant 30 minutes, t’as qu’une envie, c’est de dormir !!
Une heure environ après l’ouverture du stadium, les 1er combattants font leur entrée et le tournoi commence enfin !
Un gars se place au milieu et chante une petite chanson avant chaque combat. Au début c’est sympa, mais à la fin de la journée t’as juste envie qu’il accélère « un peu » le rythme ou qu’il se fasse broyer les os entre 2 Sumos !
Pour résumer, le combat dure moins longtemps que la petite chanson !!
En plus, le gars est une vraie diva, il change de tenue toutes les 45 minutes environ…ou alors c’est pas le même gars 🙂
Amusez-vous à compter le nombre de tenues différentes durant cet article.
Pendant la chansonnette, les combattants se présentent sur le dohyō et commence une petite série d’étirements !
Autour du dohyō, il y a aussi des juges (les Men In Black !). Ce sont eux qui arbitreront et qui se prendront ces beaux poulets (environ 150 kg en moyenne) sur la tronche, lorsque ces derniers seront expulsés violemment du dohyō par l’autre combattant !
Tel des lapins éblouis par des feux de voiture, les mecs ne cherchent même pas à éviter l’impact ! C’est vraiment les rois du self control ces Japonais.
Un fois les étirements terminés, les combattants se mettent en place sur ordre du chanteur et les juges sont alors aux premières loges du spectacle…
Regardez un peu la tête de ce pauvre juge ! Il n’a pas l’air très heureux de la vue et on peut le comprendre. Moi j’aurais tourné la tête…ou vomi 🙂
Le chanteur donne le top départ et les combattants s’élancent pour aller au contact.
Il y a parfois de gros écarts de gabarit entre les combattants. Mais ce n’est pas toujours le plus imposant qui gagne.
Les règles sont assez simples. Le premier qui touche le sol (autre qu’avec les pieds) ou qui sort du cercle à perdu.
Mais il arrive parfois que les 2 combattants sortent du dohyō en même temps.
Dans ce cas là, les juges montent sur le dohyō pour discuter entre eux :
- T’as vu le cul de Jean-louis ?
- Oui, il a pas beaucoup grossi !
- Normal, j’ai vu l’autre jour qu’il avait à peine touché à son 20ième hamburger* de la journée !
*Quand je dis hamburger c’est pour la blague hein, mais en moyenne un lutteur consomme entre 8 et 10000 calories par jour.
Après discussion, un vainqueur est désigné…ou pas ! Et dans ce cas là, un second combat a lieu.
A la fin du combat, le chanteur désigne le gagnant. Le perdant quitte le dohyō et le gagnant est « adoubé ».
Le chanteur reste sur le dohyō et pousse de nouveau la chansonnette !
Un nouveau combat commence, etc.
En début d’après midi la salle commence à se remplir…enfin bon, les gars viennent surtout pour manger dans les tribunes 🙂 Regardez en arrière plan sur la gauche de la photo suivante :
Puis vers 14h00, c’est l’entrée des pros !
Comme il y a toujours le chanteur au centre du dohyō, les combattants en profitent pour faire une petite danse…la Macarena ?
Notez au passage qu’entre 2 fournées de combattants, le chanteur a changé de tenue…le gars c’est Arturo Brachetti 🙂
Les combats sont maintenant un peu plus saignants…
Et spectaculaire :
Puis plus tard dans l’après midi (vers 16h00), c’est la crème de la crème des combattants qui s’affrontent. J’imagine qu’à ce moment là, la salle est bondée.
Malheureusement je n’ai pas de photos car j’ai dû partir avant l’entrée en scène des Sumos suite aux demandes de plus en plus pressentes de ma fille. Dommage, je serais bien resté toute la journée.
A savoir qu’on a le droit de sortir 1 fois (tampon) durant la journée. Nous en avons profité pour faire une longue pause le midi et se balader dans le quartier jusqu’au Sumida Hokusai Museum où la petite a pu se défouler au parc pour enfants situé juste en face.
Voilà, c’est terminé pour ce petit reportage sur le tournoi de sumo. J’espère que ça vous a plu ?
Personnellement, j’ai beaucoup aimé cette journée au tournoi de Sumo. Et je pense que si vous avez du temps, alors vous devez aller voir ça.
Comme en plus ce n’est pas très violent, vous pouvez y aller des enfants en bas âges, ça ne les choquera pas. C’est pas du MMA hein !
De plus, si comme moi vous êtes pauvres (ou radin), en ayant les places tout au fond de la salle, impossible de voir le sang couler de si loin 🙂
Mon conseil :
- soit vous réservez votre place et vous vous pointez comme la plupart des locaux pour les combats les plus intéressants.
- soit vous vous levez tôt pour avoir des places non-réservées moins chères. Puis vous ressortez illico pour aller visiter le temple Sensō-ji toute la matinée et vous revenez pour les combats de l’après midi.
La prochaine fois, on quitte (enfin) Tokyo pour se rendre à Takayama !
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